La vie à Saint-Blimont avant l'eau courante
Avant l'eau courante, on utilisait l'eau du puits pour la consommation. L'eau de la citerne (eau de pluie) était utilisée pour les tâches ménagères.
Dans tout le village, plusieurs points d'eau (puits et mares) étaient à la disposition des habitants. Il y avait des puits publics (entretenus par la commune ou parfois par les habitants du quartier) et des puits privés (bien souvent dans des fermes).
La profondeur des puits pouvait aller de 30 à 40 m, suivant l'emplacement.
Pour puiser l'eau, on utilisait une Seille en bois accrochée à une corde que l'on actionnait avec une manivelle.
Une seille est plus grand qu'un seau et peut contenir 45 litres d'eau. Une fois remontée, on verse l'eau de la seille dans les seaux. Lorsque la seille était remplie, elle était très lourde et difficile à remonter (Mmes RACINE, DUCHESNE).
On pouvait utiliser l'eau des puits ou mares lors d'un incendie.
En 1957, à Offeu, il y a eu un incendie à la ferme Gosset (Pierre ROUTHIER était pompier à ce moment là). Ils ont arrosé le feu avec le purin d'une mare car celle-ci n'avait plus d'eau. Le père de M. Gosset (très âgé) était resté à l’intérieur de la maison. Un pompier (M. DESENCLOS, père de Maurice DESENCLOS) est allé le sortir en le prenant sur son dos.
Les mares étaient utilisées pour l'écoulement des eaux et pour faire boire les bêtes. Elles étaient de temps en temps entretenues (on les asséchait pour les nettoyer).
On y trouvait beaucoup de têtards et l'hiver, lorsqu'elles gelaient, les enfants s'amusaient dessus.
Selon Bernard BACHELIER, lors des forts étés, les mares pouvaient s'assécher et il fallait chercher de l'eau dans les étangs d'Estréboeuf pour pouvoir donner à boire aux bêtes.
Les puits de Saint-Blimont
Pour pouvoir allimenter l'ensemble de la population en eau potable, une cinquantaine de puits étaient disposés dans tous le village. Certains étaient publics et se trouvaient sur le bords de la route, mais la plupart étaient des puits privés, situés à l'interieur des propriétés.
Cependant, si il n'y avait de puits communal à proximité, certains pouvaient puiser l'eau du puits de leur voisin. D'après Yvette FORESTIER, M. et Mme FOURNIER venaient à la fin des années 40, prendre leur eau dans le puits de la ferme, rue des écoles.
Suite au passage à l'eau courante en 1960, il ne reste aujourd'hui plus qu'une dixaine de puits encore visibles dans Saint-Blimont. Voici donc une liste des puits connus, répertoriés par la section Patrimoine d'après les plans du cadastre ou des témoignages entendus lors de la réunion publique du 25 Mars 2017.
Vous pouvez donc découvrir ci-dessous les emplacements de puits selon les rues du villages :
